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Tout commence par l’histoire d’un couple : Louise de Clermont, comtesse de Tonnerre, et Antoine de Crussol, Duc d’Uzès.

Louise de Clermont est une femme de 52 ans lorsqu’elle épouse en secondes noces Antoine de Crussol (28ans) en 1556. Lui est chef de guerre, pair de France et chevalier d’honneur de la couronne de France. Il est nommé duc d’Uzès en 1565. Louise, est une femme de caractère, intelligente et dont la beauté est louée. Ses traits de caractères lui valent la sympathie et l’amitié des plus grands, tels que François 1er ou Catherine de Médicis, mais aussi les foudres de certains.

En effet, parmi les procès et accusations qui jalonnent sa vie, une affaire est à l’origine de la construction de Château de Maulnes : le jeune couple Louise-Antoine, se rend à Tonnerre juste après leur mariage. Seulement la ville dont Louise est la comtesse a subi un gigantesque incendie qui l’a ravagée la veille de leur arrivée. Les habitants de Tonnerre, et notamment les bourgeois, accusent Louise d’avoir commandité l’incendie et lui refusent l’accès à la ville.

Vexé, Antoine de Crussol souhaite donc imposer sa puissance et sa position sociale à la vue de tous. En plus de remplacer les « frondeurs » par des personnes de confiance aux postes clés de la ville, il fera construire un château digne de recevoir le couple et sa suite et qui marquera les esprits.

Le célèbre puits du château

Histoire

dessin de Louise
dessin antoine
Vue cavalière Maulnes Androuet du Cerc

Erigé entre 1566 et 1573 seulement, et chef d’œuvre architectural encore méconnu de la Renaissance française, le château de Maulnes est unique en son genre. Forme pentagonale, circulation labyrinthique, omniprésence des symboles, il incarne le génie et les passions de cette époque fascinante de notre Histoire.

L’architecte de Maulnes demeure inconnu, mais il est incontestable que Louise et Antoine en ont imaginé et esquissé les grandes lignes. La volonté et la recherche d’esthétisme et d’harmonie, liés à la prouesse technique fait de ce château un défi architectural.

Le projet de Maulnes n’a pourtant jamais pu atteindre sa forme finale. En effet, Antoine de Crussol meurt « suite à ses fatigues » en 1573 à son retour du siège de La Rochelle. Les travaux seront alors stoppés nets, et Louise de Clermont ne reviendra pas, ou très peu, à Maulnes jusqu’à sa mort, 23 ans plus tard, préférant se rendre à quelques kilomètres, chez son frère à Ancy le Franc.

Le château est transformé en verrerie au XVIIIème siècle, puis passe entre plusieurs propriétaires qui le délaissent au profit des terres et de leur exploitation. Ce n’est seulement qu’en 1997 que le Département de l’Yonne rachète Maulnes en ruine et entame de grands projets de restaurations afin de lui redonner sa splendeur et le faire visiter au plus grand nombre.

Et aujourd'hui ?

Un chantier de grande ampleur​

Pierre par pierre, le château de Maulnes retrouve peu à peu sa splendeur originelle. Du fait de ces abandons successifs, son état s’est considérablement dégradé ces deux derniers siècles et si aucune intervention d’urgence n’avait été programmée, nous aurions pu le perdre définitivement.​ Après plusieurs tranches de restauration dédiées à la mise " hors d’eau "et" hors d'air " du château et la sécurisation de la totalité du bâti, la toiture, les façades, plafonds, escaliers de tourelles ainsi qu'une partie des sols ont été entièrement restaurés.​

 

La restauration en détail

Le château a été progressivement restauré par le Département avec des subventions de l'État, de la Région et du Loto du Patrimoine porté par Stéphane Bern (pour un total de 80 % du coût des travaux), afin de pouvoir y accueillir du public :

• 1998 : détection des maçonneries enterrées et cartographie par la méthode électrique ;fouilles et relevés jusqu'en 2001.

• 1999 : étude préalable à la restauration générale.

• 2000 : tempête et destruction de la toiture des communs.

• 2004 : projet architectural et technique pour la mise en sécurité et l'aménagement d'un circuit de visite du logis.

• 2005 : ouverture au public.

• 2011 à 2016 : réfection de trois façades contiguës traitées pour les charpentes, toitures, façades et planchers intérieurs.

• 2020 à 2022 : réfection des deux dernières façades contiguës traitées pour les charpentes, toitures, façades et planchers intérieurs.

 

Aujourd'hui un projet de réhabilitation des jardins renaissance est en cours.

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